En France, le plafond du coût de campagne pour un candidat présent au second tour ne doit pas excéder 22,5 millions d'euros pour être validé et remboursé.
2012 : L'association de financement de la campagne de Nicolas Sarkozy, qui doit assumer tous les frais liés à la campagne, enchaîne les meetings (44 sur 5 mois, contre 10 pour l'équipe de Hollande).
C'est une filiale de Bygmalion qui est en charge de l'organisation de ces meetings. Bygmalion est une agence de communication dont les fondateurs sont des proches de Jean-François Copé, alors numéro 3 de l'UMP.
L'expert-comptable de l'association de financement assurea voir alerté à deux reprises le directeur de campagne, puis Nicolas Sarkozy, que le coût de la campagne va excéder le plafond autorisé, en raison du coût énorme des meetings (en moyenne 500 000€ par date).
L'équipe de campagne propose alors à Bygmalion de mettre en place une double facturation (conservée sur une clef USB, actuellement en possession des enquêteurs) et de passer une partie des frais sur le compte de l'UMP directement. Selon les enquêteurs, 18,5 millions d'euros ont alors été absorbés par l'UMP, masquant l'explosion des frais de campagnes.
Les responsables de Bygmalion, certains cadres de l'UMP et une partie de l'équipe de campagne sont actuellement toujours en examen, Nicolas Sarkozy et Jean François Copé clament pour leur part n'être au courant de rien.
L'enquête doit encore déterminer qui a décidé de la mise en place de ce système, et qui était au courant.